J’ai le plaisir de vous donner à découvrir un extrait d’une réflexion sur le temps des mutations issu de mon livre « Crises et mutations : petites leçons bancaires » publié par la Revue Banque associée aux éditions Eyrolles :
« Arrêtons-nous un instant sur ces mouvements liés aux grandes mutations. Il faut se garder des grands coups de volant organisationnels et de l’abus du mot “rupture”, et encore davantage de celui de “disruption”, néologisme appliqué bientôt à toutes les situations mal maîtrisées. Lorsque les modes de régulation de l’économie se modifient profondément, ces évolutions ne procèdent que très peu, pour ne pas dire jamais, par saut brutal. Il s’agit, au contraire, de mouvements lents, bien que puissants, qui engendrent des mutations des modes de travail, des normes salariales comme de consommation, des technologies utilisées, etc. Ces mutations s’opèrent par tâtonnements, ajustements successifs, jusqu’à ce qu’un nouveau mode de régulation s’impose et se stabilise, dans un nouveau cycle long autorisant une phase durable de croissance régulière fondée sur de nouveaux secteurs moteurs et des organisations sociales, au sens large, remodelées. »
UNE PROGRESSION SOUTENUE ET RÉGULIÈRE DU PNB DEPUIS 2012 DES RÉSULTATS HISTORIQUES EN 2021
EN 2021 :
HAUSSE DU PRODUIT NET BANCAIRE DE + 13,5 % PRODUIT NET BANCAIRE À 1 456,1 M€
CROISSANCE DU PNB DE LA BANQUE COMMERCIALE FRANCE (+ 5,4 %) ET DU PÔLE INTERNATIONAL (+ 25,7 % à taux de change constant)
MAINTIEN À HAUT NIVEAU DES RÉSULTATS DE LA DIRECTION DES MARCHÉS DE CAPITAUX
EXCELLENT NIVEAU DU COEFFICIENT D’EXPLOITATION À 55,1 %
RÉSULTAT NET DE 412,4 M€, EN PROGRESSION DE 52,7 %
NOUVEAU SUCCÈS DE L’AUGMENTATION DE CAPITAL (120 M€) POUR ACCOMPAGNER LE DÉVELOPPEMENT DE LA BRED
FORTE CROISSANCE DES CAPITAUX PROPRES À 5,8 Md€ (+ 14,8 %)
TRÈS BON NIVEAU DU RATIO DE SOLVABILITÉ CET1 À 16,5 %
« Nos très bons résultats de 2021 sur l’ensemble de nos activités s’inscrivent dans une chronique longue de croissance. Ils sont portés par l’intensification de la relation globale de proximité à valeur ajoutée sur chacun de nos segments de clientèle, des particuliers aux entreprises de toute taille, en France comme à l’international. Notre stratégie de banque sans distance, avec le déploiement des agences 100 % conseil depuis 2019, montre une nouvelle fois toute sa pertinence. Son coefficient d’exploitation comme l’évolution de ses fonds propres soulignent toute la solidité du Groupe BRED »
Résultats en hausse avec une croissance constante du PNB depuis 9 ans
Le Groupe BRED enregistre un produit net bancaire (PNB) en forte hausse (13,5 %) à 1 456,1 M€.
Ces chiffres témoignent du succès de la stratégie de banque sans distance mise en œuvre par la BRED depuis plusieurs années, tant en France (métropole, DOM et Nouvelle-Calédonie) que dans les pays émergents dans lesquels elle est installée : Djibouti, Cambodge, Laos, Îles Salomon, Vanuatu et Fidji, en misant à la fois sur le digital et sur le conseil à forte valeur ajoutée.
La croissance remarquable du PNB est portée par l’ensemble des métiers, et notamment par la banque commerciale en France (y compris ALM) qui enregistre une progression de son PNB de 5,4 % et une progression cumulée continue de 2012 à 2021 de 50 %. Cela est dû à son modèle de banque sans distance qui développe une relation globale de proximité à valeur ajoutée avec chaque segment de clientèle. La progression des encours de crédits à la clientèle (+ 14 %) reste très dynamique sur l’ensemble de l’année 2021. Le réseau BRED a également poursuivi sa mobilisation pour accompagner l’économie et soutenir les clients, avec près de 15 000 PGE (Prêts Garantis par l’Etat) pour un montant de 2,3 Md€ décaissés depuis la mise en place du dispositif.
Le pôle Banque à l’international et COM (Collectivités d’outre-mer) affiche une progression de son PNB de 25,7 % à change constant. Il bénéficie d’une excellente performance dans le financement du négoce international à Genève et de la forte croissance de son activité de banque commerciale notamment aux îles Fidji et au Cambodge.
La salle des marchés amaintenu un très bon niveau de résultat et contribue à hauteur de 9 % au PNB du Groupe BRED.
L’activité de gestion consolidée des investissements progresse fortement en raison notamment de l’excellente performance du portefeuille de private equity.
[1] PNB des filiales et des participations bancaires à l’international traité en fonction du pourcentage de contrôle indépendamment du mode de traitement comptable.
Les charges d’exploitation progressent de 1,7 % retraitées des éléments exceptionnels et de l’augmentation des rémunérations variables qu’induit l’amélioration des résultats. Cela reflète l’effort continu des investissements dans les systèmes d’information et la digitalisation des process, l’investissement dans la modernisation du réseau d’agences et dans la formation, comme le développement à l’international. Les charges d’exploitation totales progressent quant à elles de 5,5 %.
Le résultat brut d’exploitation, en hausse de 27,4 % (28,1 % hors éléments exceptionnels), bénéficie du fort accroissement du PNB.
En baisse de plus de 12 points depuis 2012, le coefficient d’exploitation s’établit à 55,1 % (sur résultat comptable et 55,2 % hors éléments exceptionnels), un excellent niveau dans le secteur bancaire français.
Le coût du risque s’établit à 124 M€, en baisse de 23 %, sans reprise de provisions sur encours sains (phases 1 et 2).
Le résultat net part du Groupe BRED atteint un niveau record de 412,4 M€, en progression de 52,7 %.
*La baisse de 2020 est due au provisionnement prudent du coût du risque potentiellement engendré par la pandémie.
Ratios de solvabilité et de liquidité très solides
Les fonds propres comptables s’établissent à 5,8 Md€, en progression de 14,8 % sur l’exercice grâce à l’excellent niveau de résultat net et à une augmentation de capital de 120 M€. Le ratio de solvabilité CET1 ressort au très bon niveau de 16,55 % et le ratio global s’établit à 16,77 %.
Le ratio de liquidité LCR s’élève à 138 % au 31 décembre 2021 pour une exigence minimale réglementaire de 100 %. Le NSFR de la BRED ressort à 109 % au 31 décembre 2021 pour une exigence minimale réglementaire de 100 %.
Compte de résultat consolidé de la BRED
À propos de la BRED
La BRED est une banque populaire coopérative, forte de 200 000 sociétaires, de 5,8 milliards d’euros de capitaux propres et de 6 300 collaborateurs – dont 30 % hors de France et dans les COM. Elle opère en Île-de-France, en Normandie et dans les territoires d’outre-mer, ainsi qu’au travers de ses filiales de banque commerciale en Asie du Sud-Est, dans le Pacifique Sud, dans la Corne de l’Afrique et en Suisse.
Banque de proximité engagée sur ses territoires, elle déploie en France et à l’international un réseau de 475 implantations. Elle entretient une relation de long terme avec 1,3 million de clients.
BRED Banque Populaire, au sein de BPCE, regroupe des activités diversifiées – banque de détail, banque de grandes entreprises et Institutionnels, banque de gestion privée, banque à l’étranger, société de gestion d’actifs, salle des marchés, compagnie d’assurances, financement du négoce international.
En 2021, la BRED a réalisé un PNB consolidé de 1,46 milliard d’euros (+ 13,5 %) et son résultat net s’établit à 412 millions d’euros, en progression de 52,7 %.
Comme on le sait, et contrairement à ce qu’on lit parfois, les taux d’intérêt bas ne sont pas en tant que tels l’ennemi des banques. Ce qui compte, pour elles, ce ne sont pas les taux d’intérêt, mais la pente des taux. Rappelons qu’en France, par exemple, les crédits (prêts immobiliers, crédits d’investissement) sont en moyenne d’une durée assez longue et très majoritairement à taux fixe. Alors que les dépôts sont plutôt courts, à vue non rémunérés ou à terme rémunérés à des taux indexés sur des taux courts.
Si la différence entre taux longs et taux courts est suffisamment forte, que les taux soient élevés ou bas importe peu. La même pente engendre le même taux de marge nette d’intérêt (MNI). En revanche, des taux longs très bas, proches de zéro, ne permettent pas une pente des taux suffisamment forte pour dégager un taux de MNI suffisant. Et pour cause : les dépôts peuvent très difficilement porter des taux négatifs, les ménages et les petites et moyennes entreprises ne l’acceptant pas aisément.
La hausse des taux est favorable à la MNI
En pratique, les banques connaissent rapidement une hausse de leur taux de MNI si la courbe des taux se déplace homothétiquement à la hausse. Et inversement à la baisse. Cet impact contre-intuitif est dû au fait que le stock de crédits se renouvelle plus vite que le stock d’épargne. Lorsque les taux courts et longs s’élèvent, le taux moyen de l’encours de crédits monte plus vite que le taux moyen de l’encours de dépôts, globalement indexé sur des taux réglementés.
A contrario, lorsque la courbe baisse, les réaménagements de taux et les remboursements anticipés des crédits immobiliers s’accélèrent. Les ménages profitent ainsi de la baisse des taux, alors que les placements au passif des ménages sur les plans d’épargne logement, par exemple, se renouvellent moins vite, les ménages étant désireux de conserver plus longtemps les taux anciens, plus intéressants.
Le rôle capital de la Banque centrale européenne dans l’équation
Quel pourrait être alors l’impact de l’inflation sur la MNI des banques, à travers le mouvement des taux d’intérêt ? Eu égard à ce qu’elles annoncent, le plus probable serait que les banques centrales diminuent leur quantitative easing en cessant progressivement d’acheter en net des titres longs sur les marchés (tapering), avant d’augmenter leur taux directeur, c’est-à-dire les taux de court terme. Cela pourrait alors provoquer un effet favorable sur le taux de MNI des banques, puisque les taux longs pourraient remonter plus rapidement que les taux courts, en augmentant ainsi une pente aujourd’hui très écrasée.
Cela serait d’ailleurs de bonne politique, puisque les banques centrales cesseraient progressivement de soutenir les conditions de financement, la croissance et l’inflation se redressant, tout en permettant aux banques de bien financer les demandes de crédits grâce à une profitabilité moins touchée par l’effet du quantitative easing. Cet effet positif ne doit toutefois pas faire oublier l’impact de la disparition concomitante des aides des banques centrales aux banques, avec notamment le tiering et les Targeted Longer-Term Refinancing Operations (TLTRO) en zone euro.
À ce stade, il convient d’intégrer un autre élément : les volumes. Les mouvements dus à l’effet taux, c’est-à-dire la variation du taux de MNI, peuvent être plus ou moins compensés par de l’effet volume. Autrement dit, les évolutions des encours de crédits et de dépôts. Car, in fine, l’effet taux croisé avec l’effet volume donne l’évolution de la MNI en valeur elle-même.
Une normalisation prudemment menée de la politique monétaire conduirait en principe à un effet globalement favorable. Si les taux montaient progressivement et sans à-coups majeurs, l’effet volume en résultant devrait être en effet relativement neutre. En outre, si les banques centrales ne procédaient à cette normalisation que très progressivement, et après l’avoir annoncée, comme c’est le plus probable, les à-coups sur les marchés financiers pourraient n’être que faibles.
En revanche, si, pour une raison ou pour une autre, les banques centrales ne réagissaient pas à un surcroît d’inflation durable, leur crédibilité en serait écorchée : les taux longs monteraient plus vivement, alors que les taux courts resteraient stables. La demande de crédits (immobiliers comme d’équipement) pourrait en être affectée, produisant éventuellement un effet volume négatif ou moins favorable qu’en régime de croisière. Les marchés obligataires et actions pourraient accuser de sévères moins-values.
Un scénario noir à éviter
Avec un tel scénario, les bulles se dégonfleraient plus soudainement et les chocs sur les bilans bancaires, comme sur le bilan et les comptes de résultat des clients des banques, pourraient être plus sévères, avec des répercussions sur les provisions bancaires et sur les résultats des salles de marché. Les entreprises et États très endettés qui ne se prépareraient pas à la remontée probable des taux pourraient en effet souffrir bien davantage.
Le rôle des banques centrales est donc majeur. Pour éviter de trop fortes bulles, même en cas d’inflation contenue, elles devraient normaliser tôt ou tard leur politique monétaire, pour ne pas laisser trop longtemps les taux d’intérêt nominaux à un niveau exagérément inférieur au taux de croissance nominale.
Fondée en 2008, BRED (Vanuatu) Limited se classe au premier rang sur le segment du crédit au Vanuatu, avec une part de marché de 36,8 %[1]. BRED (Vanuatu) Limited illustre le solide potentiel que représente le marché bancaire du Pacifique comme moteur de croissance du Groupe BRED.
Cette augmentation de 5 millions d’euros porte le capital social émis et libéré à 26 millions d’euros au 21 juin. Elle vient renforcer les capacités de BRED (Vanuatu) Limited et témoigne de la confiance en l’avenir que le groupe accorde à cette région du Pacifique. L’ouverture d’une troisième agence est prévue pour 2022 dans la capitale Port Vila, près de l’aéroport international de Bauerfield.
Une expansion rapide pour BRED Bank Solomon Islands
Établie depuis peu (2018) et malgré la pandémie, BRED Bank Solomon Islands a poursuivi sa croissance, sa conquête du marché et ses ambitions. Quatrième et dernière arrivée sur le marché des services bancaires des Îles Salomon, la banque s’est imposée en à peine trois ans en se hissant à la deuxième place du marché du crédit avec une part de 21,2 %[1].
Ce succès s’est traduit par l’ouverture en janvier 2021 d’une deuxième agence au cœur du quartier d’affaires de Point Cruz. L’implantation de cette nouvelle antenne proche de ses clients a permis de créer une quinzaine de nouveaux emplois.
Des ambassadeurs de la « Banque sans distance »
Grâce à cette augmentation de capital, BRED (Vanuatu) Limited et Bred Bank Solomon Islands entendent poursuivre la promotion du modèle d’approche globale des clients et de conseil à valeur ajoutée qui fait la « Banque sans distance ».
Partout où il est présent, le réseau international de la BRED fonde son succès sur une proximité forte avec ses clients grâce à des conseillers qui les accompagnent dans tous leurs projets, en leur offrant le meilleur de la relation humaine et du digital.
La BRED est une banque populaire coopérative, forte de 200 000 sociétaires, de 5,2 milliards d’euros de capitaux propres et de 6 000 collaborateurs – dont 30 % hors de France et des DOM. Elle opère en Île- de-France, en Normandie et dans les territoires d’outre-mer, ainsi qu’au travers de ses filiales de banque commerciale en Asie du Sud-Est, dans le Pacifique Sud, dans la Corne de l’Afrique et en Suisse.
Banque de proximité engagée sur ses territoires, elle déploie en France et à l’international un réseau de 475 implantations. Elle entretient une relation de long terme avec 1,3 million de clients.
BRED Banque Populaire, au sein de BPCE, regroupe des activités diversifiées – banque de détail, banque de grandes entreprises et Institutionnels, banque de gestion privée, banque à l’étranger, société de gestion d’actifs, salle des marchés, compagnie d’assurances, financement du négoce international.