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BRED Group 2021 interim results

NET BANKING INCOME UP BY + 25.0 %
(+ 28.1 % excluding non-recurring items)

ALL BUSINESS LINES STRONG CONTRIBUTORS TO NBI GROWTH:
COMMERCIAL BANKING IN FRANCE (+ 7.0 %)
INTERNATIONAL DIVISION (+ 18.3 % at constant exchange rates)
CAPITAL MARKETS DIVISION (+ 25.0 %)
INVESTMENTS ACTIVITIES (+ €110M)

STRONG COST-TO-INCOME RATIO OF 53.1 %

NET INCOME OF €237.1M

BRED’s half-year consolidated net banking income (NBI) significantly increased, rising 25% to €764.7m [1]. Adjusted for non-recurring items, NBI increased by 28.1%, totalling €761.5m. Compared to the first half of 2019, this trend is confirmed with a 22.4 % increase in BRED’s consolidated NBI.

All business lines contributed to this remarkable growth:

– Commercial Banking in France (including ALM) posted good NBI growth of 7.0 %. The momentum of added value advisory services and increased market shares more than offset the effects of narrowing margins. Customer loan outstandings rose by 16.7 % over the half-year period.

– The International and Overseas Territories Banking division posted a 18.3 % increase in NBI at constant exchange rates. It benefited from strong growth in its activity in Cambodia and Fiji Islands, as well as excellent performances in international trade financing in Geneva.

– Capital Markets activities achieved an excellent first half with NBI up by €18m (+25.0%), reflecting the ongoing strengthening of BRED’s position as a supplier of liquidity and investment solutions to large institutional clients.

– Lastly, the NBI of the Consolidated Investment Management division rose by €110m, due to the strong performance of the private equity portfolio following a subdued year in 2020.

Breakdown of NBI by division

Breakdown of NBI by division (excluding non-recurring items[2])

Operating expenses rose by 6.7 % on a reported basis (7.0 % excluding non-recurring items), reflecting proactive investments in technology, branch network modernisation and international development. Variable payroll costs have also been readjusted in line with interim results. Excluding these costs, growth in operating expenses amounted to 2.0 %.

Gross operating profit, up by 55.2 % (65.5 % excluding non-recurring items) has been positively impacted by the sharp rise in NBI and relatively lower rise in expenses. BRED posts a cost-to-income ratio of 53.1 % (on accounting result and 53.3 % excluding non-recurring items), a leading level of performance among French banks and a reflection of the effective conversion of costs into NBI.

The cost of risk stands at €54.0m, down by 27.0 %. No reversals of provisions on performing loans (stages 1 and 2) were made in the first half of the year.

The half-year net result group share reached a record level of €237.1m, more than double that of 2020 half-year. Adjusted for non-recurring items, it stands at €235.1m.

BRED consolidated income statement


[1] Proforma of the BPCE financial equation in 2019 and 2020. BPCE SA’s rules for re-invoicing expenses recognised in respect of its duties as a central institution changed in Q4 2020 with retroactive effect for 2020 et 2019.

[2] The NBI of the banking subsidiaries and controlling interests abroad is stated here in accordance with the percentage of the holding, independently of the accounting treatment.

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« Comprendre la banque, comprendre La BRED »

« Comprendre la banque, comprendre La BRED » est une série d’entretiens aux cours desquels je me suis essayé à l’exercice de rendre accessible au plus grand nombre le fonctionnement des banques et les enjeux qui les entourent.

#1 A quoi sert une banque ?

#2 Les banques sont-elles toutes les mêmes ?

#3 Banques coopératives, banques cotées : quelles différences ?

#4 Pourquoi les banques sont-elles mal aimées ?

#5 Une banque peut-elle être éthique ?

#6 Le digital menace-t-il la banque « traditionnelle » ?

#7 Transformer la banque : disruption ou mutation ?

#8 Comment et pourquoi est née la BRED ?

#9 La BRED signe « La banque sans distance ». Pourquoi ?

#10 L’épargne COVID dort-elle dans les banques ?

#11 « La BRED, une banque populaire comme les autres ? »

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La BRED : la banque sans distance. Évolutions 2012-2020

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Le renouveau de la modernité des banques coopératives et mutualistes

Cette mutation, qui accompagne une évolution profonde de nos sociétés, et qui peut consacrer la nécessité du passage d’un capitalisme actionnarial à un capitalisme partenarial, confère une nouvelle modernité aux banques coopératives et mutualistes. Ces dernières s’intéressent, par construction, à leurs clients comme une partie prenante fondamentale puisque ce sont eux, en tant que sociétaires détenant leur capital, qui constituent et représentent leur gouvernance (dans les assemblées générales comme dans les conseils d’administration ou de surveillance qui contrôlent l’exécutif). La gouvernance même des banques coopératives et mutualistes est donc organisée de telle manière qu‘elles sont par construction « customer centric ». 

En outre, ces banques pensent, par nature, région et territoire. Parce que ce sont des clients vivant dans les lieux où elles sont implantées et où elles exercent leur activité qui composent les membres du conseil. 

Les salariés, quant à eux, sont mieux impliqués dans la stratégie poursuivie, eu égard à la taille des ETI bancaires considérées. Dans certaines enseignes, leurs représentants participaient déjà aux conseils, avant même que cela n’en devienne la règle. 

Enfin, les banques coopératives ou mutualistes sont bien souvent par essence engagées économiquement et sociétalement dans leurs territoires, parce qu’elles vivent en osmose avec eux. Si elles vont bien, elles contribuent à la bonne santé de leurs territoires. Si ces derniers se portent bien, les banques régionales se développent plus aisément. Leur engagement économique est donc constitutif à leur existence même. À ce titre, il est absolument indispensable pour la banque de continuer à financer un territoire, même lorsque celui-ci connaît un retournement conjoncturel. Il ne peut pas y avoir pour les banques régionales de fongibilité de l’épargne qui permettrait de déplacer et de réallouer l’épargne au détriment d’un territoire au motif que le couple rentabilité/risque serait meilleur ici que là. L’épargne qui est collectée par les banques coopératives ou mutualistes sert ainsi à financer les projets de vie et d’entreprise des clients sur place et à soutenir l’économie locale, quelle que soit la période traversée. 

Cet engagement se vérifie également dans leur approche RSE. Elles sont notamment attentives à utiliser une partie de leurs résultats au financement de missions d’intérêt général, qu’il s’agisse par exemple de la culture ou du sport, tous deux facteurs de cohésion sociale, comme de la transmission des savoirs et de l’égalité des chances, qui participent également, par nature même,  à cette cohésion. Il en va de même pour la transition énergétique.

Les banques coopératives contribuent ainsi pleinement à la dynamique économique et à la cohésion sociale des régions. Cette dynamique nécessite une relation de forte proximité qui participe à la singularité de ces banques. La proximité relationnelle, décisionnelle, comme managériale y est très prégnante. La relation qui s’établit entre le client et la banque doit être durable et conditionne la capacité des banques à bien faire leur métier et à être rentables. De plus, dans les banques coopératives ou mutualistes, les décisions de crédit notamment sont prises localement, dans la région. Enfin, de par la taille de ces banques et l’ancrage régional de leurs dirigeants, véritables entrepreneurs d’ETI bancaires de plein exercice, la proximité managériale est forte. Elle est essentielle car la banque de détail est un métier de services et la capacité à mobiliser les équipes au profit des clients peut être très différenciante. Cela leur donne également une réactivité et une capacité d’ajustement rapide de leur stratégie et de leur mode d’organisation, pour répondre au mieux aux évolutions des besoins des clients et soutenir leur rentabilité.

À cela s’ajoute le fait que les banques régionales coopératives et mutualistes, n’étant pas cotées, ne sont pas dépendantes des marchés boursiers, ce qui leur permet d’avoir une vision non contrainte par le court-termisme qui y règne parfois, comme par les impératifs souvent très mimétiques exprimés par les marchés financiers.

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Le rôle irréductible des banques commerciales

Les banques commerciales sont des entreprises qui, comme les autres, par une mobilisation de ressources humaines et de capital, produisent une offre qui doit rencontrer sa demande. Leur efficacité se vérifie à travers leur capacité à afficher des résultats suffisants pour assurer leur continuité et leur développement. Mais les banques ont la particularité d’être soumises à une réglementation très prégnante, sans commune mesure avec nulle autre. De fait, elles gèrent – donc doivent protéger – l’épargne et, prises chacune individuellement, elles sont un maillon du risque systémique. Ce risque doit être prévenu afin de sauvegarder le système financier, poumon de l’économie.

Les banques sont au cœur du financement de l’économie. On voit bien dans les pays émergents que la recherche de croissance passe par le développement des banques et de la bancarisation de la population, car l’épargne mise dans les « bas de laine » ne peut être mobilisée pour financer la croissance économique.

Dans les pays développés, même si les dernières décennies ont vu monter fortement le poids relatif des marchés financiers dans le financement global de l’économie, les banques y ont un rôle irréductible, et ce, pour plusieurs raisons qu’il est utile de rappeler. Elles ont tout d’abord un rôle économique essentiel d’intermédiation forte qui consiste à faire se correspondre, par l’intermédiaire de leur bilan, les besoins de financement des uns et les capacités de financement des autres. Les marchés financiers ont une capacité à mobiliser l’épargne pour financer l’économie, mais ils le font sur une faible proportion d’agents économiques tant du côté des épargnants que des agents économiques à financer. L’asymétrie d’information entre l’émetteur et l’acquéreur de titres est en effet très forte. L’accès aux marchés financiers est donc difficile. Les marchés financiers sont réservés en grande majorité à des entreprises ayant une taille suffisamment importante pour pouvoir répondre aux exigences de visibilité, de communication financière et de récurrence des émissions. Sans évoquer même les particuliers et les professionnels, qui bien entendu ne peuvent se financer sur les marchés. Symétriquement, les épargnants ne disposent pas tous du temps, des informations ou des compétences suffisantes pour appréhender les risques inhérents aux marchés financiers, quand bien même passeraient-ils par des fonds de placement, par exemple.

Les banques commerciales, contrairement aux marchés financiers qui sont des marchés d’opportunité, entretiennent une relation de long terme avec leurs clients, particuliers, professionnels comme entreprises, qu’elles financent et dont elles gèrent aussi les placements et les flux. Cette relation globale et de long terme leur procure une capacité d’analyse fine qui réduit « industriellement » l’asymétrie d’information. Ajoutons que les banques, portant les crédits comme les dépôts à leur bilan, ne mettent pas en rapport direct l’emprunteur et l’épargnant. Elles facilitent ainsi grandement la réalisation d’un nombre bien plus élevé de financements que si l’on devait attendre la coïncidence des souhaits des prêteurs et des emprunteurs. Et ce, en termes de niveaux désirés de risque de crédit, de durée des crédits et des placements, comme de types de taux d’intérêt.

Les banques prennent ainsi notamment sur elles le risque de crédit, les déposants ne prenant ce risque que sur la banque elle-même. Cette fonction remarquable des banques est clé dans le financement de l’économie, les marchés laissant ce risque aux investisseurs. Si les banques commerciales ont un rôle indispensable, c’est aussi parce qu’elles prennent sur leur propre compte de résultat le risque de transformation des échéances. Les épargnants souhaitent en effet des placements plutôt à court terme et liquides, tandis que les emprunteurs, de leur côté, souhaitent le plus souvent emprunter sur le moyen-long terme, que ce soient les ménages pour leur immobilier ou les entreprises pour leurs investissements. Les marchés financiers, quant à eux, répondent à ce besoin de transformation des échéances par le biais des marchés secondaires, mais les risques considérés sont alors laissés aux agents économiques eux-mêmes. En plaçant à moyen-long terme sur les marchés des sommes pouvant être nécessaires à court terme, les épargnants sont confrontés à un risque de liquidité, et la crise de 2007-2009 a rappelé avec force son existence. Ils doivent aussi supporter un risque de taux d’intérêt, c‘est-à-dire un risque de plus ou moins-value sur les placements réalisés, en cas d’évolution des taux à la baisse ou à la hausse. Les fonds de placement mutualisent le risque au profit des épargnants, mais ne le retirent en rien à ces derniers. Les banques, en revanche, prennent à leur compte le risque de liquidité, comme de taux d’intérêt.

Ainsi,au total, la banque commerciale est-elle une centrale de risques qui supporte sur son propre compte de résultat les risques de crédit, de liquidité et de taux d’intérêt. La banque sert à prendre des risques que ne savent pas ou ne veulent pas prendre les agents économiques. Et elle en assure une gestion professionnelle, réglementée et supervisée, en disposant des capitaux propres calculés pour pouvoir les absorber. En ce sens, elle joue un rôle unique, irréductible et indispensable à l’économie.

Enfin, par l’acte de crédit qui engendre des dépôts de même montant, les banques créent la monnaie, dans une régulation assurée par les banques centrales. Elles peuvent donc, en tant qu’agrégat, prêter avant même que l’épargne n’ait été réalisée. Elles peuvent ainsi mettre en place des moyens de paiement supplémentaires, par anticipation sur la création de richesse à venir. Les marchés financiers, quant à eux, ne créent pas de monnaie, ils font circuler les capitaux préexistants.

Les marchés financiers, par ailleurs, sont très utiles car, d’une part, ils permettent de financer, notamment grâce au marché des actions, ce qui n’est pas raisonnablement finançable par de le crédit bancaire et, d’autre part, ils complètent le financement en provenance des banques, et ce, dans des proportions importantes. Ces dernières ne peuvent en effet assurer tout le financement nécessaire en raison de leur quantité par construction limitée de fonds propres et du respect des ratios réglementaires indispensables de solvabilité. Enfin, les marchés facilitent la circulation des risques financiers, grâce notamment aux instruments dérivés.

Il faut donc trouver, entre les marchés financiers et les banques commerciales, tous deux indispensables, le poids relatif réciproque pertinent dans le financement de l’économie. Le développement des marchés financiers dans les années 80 a accru les possibilités de financement et a conduit par nécessité les banques à devenir plus efficaces et plus compétitives. Mais, compte tenu des caractéristiques qui leur sont propres – notamment leur auto-référentialité, face à la difficulté de connaître la valeur fondamentale des prix des actifs financiers alors que le futur est difficilement probabilisable – les marchés financiers ont des comportements plus volatils et plus mimétiques que les banques. La bonne proportion entre marchés et banques – bien régulées – est ainsi constitutive elle-même de la stabilité financière, indispensable à une bonne économie et au bien-être de tous.

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Résultats 2020 de la BRED