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La BRED réalise d’excellents résultats au 1er semestre 2022

PRODUIT NET BANCAIRE À 827,8 M€ EN HAUSSE DE + 7,4 %

CROISSANCE DU PNB DE LA BANQUE COMMERCIALE FRANCE (+ 8,6 %) ET DU PÔLE INTERNATIONAL (+ 39,6 % à taux de change constant)

EXCELLENT NIVEAU DU COEFFICIENT D’EXPLOITATION À 53,9 %

RÉSULTAT NET DE 266,6 M€, EN PROGRESSION DE + 12,4 %

CAPITAUX PROPRES DE 5,8 Md€

Le Groupe BRED enregistre un produit net bancaire (PNB) semestriel consolidé en hausse de + 7,4 %, et s’établit à 827,8 M€. Hors éléments exceptionnels[1], le PNB progresse de 7,8 %.

Il bénéficie de l’excellente dynamique des différents pôles : activités des agences et des centres d’affaires métropolitains et ultramarins, Banque de Grande Clientèle et également de la poursuite du développement dans nos implantations et participations à l’international.

[1] En 2021, sur initiative de BPCE, évolution du mode de comptabilisation de la bonification du TLTRO (3,2 M€).

Progression du produit net bancaire consolidé BRED (en M€)

Répartition du PNB par pôle d’activité (hors exceptionnels)

Les charges d’exploitation progressent de 9 %. Retraitées de l’augmentation des rémunérations variables qu’induisent l’amélioration des résultats, les charges d’exploitation croissent de 7,7 %, témoignant notamment des investissements informatiques et de l’accompagnement de la croissance de nos filiales.

Par conséquent, le résultat brut d’exploitation (RBE) progresse de 5,5 % (6,6 % hors éléments exceptionnels[1]), pour atteindre un niveau remarquable, à 381,7M€ à la fin de ce 1er semestre 2022.

Le coût du risque, maîtrisé, et sans effet de reprise de provisions sectorielles, est en baisse de 28 % et représente 40,6 M€.

[1] Contribution aux Jeux Olympiques (0,5 M€ en 2021 et 0,8 M€ en 2022).

Évolution du coût du risque en M€

Le résultat net (RN) semestriel part du Groupe atteint un niveau de 266,6 M€. Hors éléments exceptionnels, il s’établit à 267,1 M€.

Progression du résultat net consolidé en M€ 

Les capitaux propres s’élèvent à 5,8 milliards d’euros au 30 juin 2022, avec un ratio de solvabilité global de 15,3 %.

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« Crises et mutations : petites leçons bancaires » l’interview « La librairie de l’éco » pour BFM Business

L’occasion de revenir sur mes réflexions concernant l’évolution du secteur bancaire et sur l’essence même du métier de la banque. Mais aussi plus largement sur l’histoire du capitalisme et les mutations fortes mais lentes de l’économie et des entreprises induites par  les révolutions technologiques. Loin des disruptions.

Interview disponible en replay sur le site de BFM Business à cette adresse à partir de la 13ème minute : https://www.bfmtv.com/economie/replay-emissions/la-librairie-de-l-eco/la-parole-aux-auteurs-christian-saint-etienne-et-olivier-klein-15-07_VN-202207150666.html

« Crises et mutations : petites leçons bancaires » est disponible en suivant ces liens https://urlz.fr/hv0M ou https://urlz.fr/hv2Q

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BRED Banque Privée : « Meilleure Banque Privée en France »

Une récompense partagée à travers une campagne média déclinée dans les Echos, le Figaro Economie et Investir!

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Interview d’Olivier Klein, directeur général du Groupe BRED, dans le rapport d’activité 2021

Quels ont été les résultats du Groupe BRED en 2021 ?

En 2021, le Groupe BRED a enregistré d’excellents résultats, avec un PNB qui s’établit à 1456 M€ et un résultat net de 412 M€, en progression respectivement de 61 % et de 129 % depuis 2012. Le coefficient d’exploitation du Groupe BRED de 55,1 %, comme l’évolution de ses fonds propres, soulignent toute l’efficacité et la solidité de notre banque et sa capacité à contribuer avec ses clients au développement de ses territoires.


Ces succès sont portés par l’ensemble de nos activités, et notamment par la banque commerciale en France qui enregistre en 2021 une augmentation de ses revenus de 5,4 % et une progression cumulée continue de 50 % depuis 2012, surperformant ainsi largement le marché. À l’international aussi, le Groupe BRED a consolidé son positionnement avec un PNB en croissance de 25,7 % à change constant, en dépit de la fermeture des frontières liée à la pandémie dans certains de nos pays d’implantation. Enfin, notre salle des marchés a maintenu un très bon niveau de résultat.


2021 s’est aussi imposée comme une année de reconnaissance pour la BRED. Elle a notamment été retenue par la Commission européenne pour placer ses émissions obligataires, a obtenu le deuxième prix dans la catégorie « meilleure banque privée affiliée » au Sommet du Patrimoine et de la Performance, a été récompensée avec le meilleur plan d’épargne retraite individuel bancaire du marché, et a reçu le label d’excellence des Dossiers de l’épargne. Sans oublier sa filiale au Laos désignée comme meilleure banque corporate du pays.

Mais, au-delà des chiffres et des prix de 2021, ce que je retiens avant tout de cette année, ce qui constitue notre principal motif de fierté collective, c’est la pertinence d’une stratégie initiée depuis dix ans : la Banque sans distance, qui a donné naissance ces dernières années à la « Banque 100 % conseil ». Cette stratégie s’impose comme la source d’une résilience sans précédent dans un contexte toujours aussi contraint par la structure des taux d’intérêt, la révolution technologique aussi bien que plus récemment par la crise sanitaire. Elle nous a éclairés lors de chaque prise de décision pour combiner protection des collaborateurs, accompagnement des clients et soutien aux territoires. C’est elle, appliquée à chacun de nos métiers, qui nous a permis d’obtenir une trajectoire remarquable sur ces dix dernières années.

En quoi la puissance de cette stratégie de Banque sans distance réside-t-elle ?

Derrière ce cap et au socle de notre culture de l’efficacité, figure une philosophie pluridimensionnelle de la proximité et de la valeur ajoutée. La proximité relationnelle avec les clients, tout d’abord, que nous nous sommes efforcés ces dernières années de renforcer et d’améliorer significativement. En effet, la Banque sans distance témoigne de la capacité du Groupe BRED à répondre aux attentes toujours plus fortes des particuliers, professionnels et entreprises de toute taille – tant en termes de relation globale durable que de services et de conseils. Elle témoigne de la relation de confiance que nous nous employons à développer sans cesse davantage : confiance dans notre aptitude à accompagner durablement nos clients dans leurs projets de vie ou d’entreprise. Confiance aussi dans notre capacité à répondre à leurs besoins de financement, de solidité des placements et de protection de leurs données.

Cette philosophie touche aussi la proximité avec les territoires. Nous sommes une banque coopérative dont le rôle auprès des territoires sur lesquels nous sommes implantés en France comme à l’international est particulièrement fort. Nous sommes liés à eux par une osmose, une convergence d’intérêts. Si l’un de nos territoires dégage un jour une plus faible rentabilité que d’autres, l’épargne qui y a été collectée ira financer les développements de projets sur ces mêmes territoires, et ne sera pas affectée à un autre territoire permettant une meilleure rentabilité.

La troisième dimension de la proximité est décisionnelle ; nos clients connaissent les responsables finaux de la BRED comme de ses filiales bancaires, et les décisions y sont prises au plus près du terrain.

Enfin, proximité managériale, qui est tout aussi cruciale, car la banque commerciale est un métier de conseil et la capacité à mobiliser les équipes au profit des clients est différenciante. Nos collaborateurs sont impliqués dans la stratégie, nous leur fournissons des clés pour non seulement la comprendre mais aussi pour en être les acteurs.

La valeur ajoutée du conseil à tous nos clients est l’un des fondements mêmes de notre stratégie. Les clients, mieux informés et plus exigeants, attendent des conseillers dédiés à leurs spécificités et très compétents. Ce que le Groupe BRED s’efforce de proposer et qui s’est traduit par l’émergence de la « Banque 100 % conseil ».

Le Groupe BRED évolue dans deux univers liés mais différents : ceux de la banque transactionnelle et de la banque de conseil. Comment votre stratégie de Banque sans distance vous a-t-elle guidés pour aborder des besoins convergents mais distincts ?

La Banque sans distance, c’est la certitude qu’être parmi les meilleurs dans le numérique est indispensable mais insuffisant. L’avenir du Groupe BRED s’ancre ainsi également dans la philosophie de relation globale de proximité que nous avons évoquée.

Forts de cette conviction, nous avons réalisé un modèle de banque aussi performant dans le domaine transactionnel que les acteurs 100 % en ligne, mais avec un supplément d’âme fondamental qui permet de satisfaire en profondeur les besoins des clients : l’accompagnement personnalisé à forte valeur ajoutée. Nous nous sommes mobilisés pour intensifier la relation globale de proximité que la BRED entretient avec ses clients, sur chacun de ses territoires, en mettant au centre de nos réflexions le capital humain, qui est irremplaçable. Loin de fermer nos agences, nous les avons réorganisées pour les dédier à 100 % au conseil. Nous avons continué à former nos collaborateurs afin de parfaire leur expertise sur le segment de clientèle qu’ils couvrent et ainsi gagner en qualité de conseil, en réactivité et en proactivité.

Parallèlement, nous avons massivement investi dans les nouvelles technologies pour offrir un meilleur parcours client avec, notamment, une application de banque au quotidien reconnue comme l’une des meilleures du marché. En outre, nous avons utilisé le numérique pour libérer nos conseillers et nos fonctions supports des tâches à faible valeur ajoutée. Enfin, nous avons développé des services extrabancaires.

En quoi le statut de banque coopérative est-il, lui aussi, une force ?

Si notre stratégie de Banque sans distance nous guide depuis près de 10 ans, la dimension coopérative représente nos racines. Nos sociétaires sont des clients, hommes et femmes de tous horizons qui participent à la dynamique économique et sociale de nos territoires d’implantation. Ce modèle répond aux attentes de nos clients, comme en témoigne le succès rencontré par les augmentations de capital de la BRED.

Forte de ce statut originel, la stratégie de la BRED ne dépend pas des marchés financiers, de leur volatilité, de leurs effets mimétiques, comme de la pression de très court terme qu’ils organisent. 

Inscrit dans le long terme, inclusif, engagé pour les territoires, notre modèle coopératif est ainsi plus que jamais actuel, tant il répond par essence aux grandes transitions actuellement à l’œuvre, et tant il place la question de l’engagement sociétal au centre de notre modèle, de notre stratégie et de notre gouvernance.

Banque coopérative, sans distance, la BRED fait converger philosophie de la proximité et de la valeur ajoutée, culture de l’efficacité et actionnariat collectif.

Pour faire face demain aux défis à venir, elle continuera à faire vivre ce modèle de capitalisme à impact positif, partenarial, où les clients, les sociétaires mais aussi les collaborateurs, et la société dans son ensemble, figurent au cœur de sa stratégie.

Retrouvez l’intégralité du rapport d’activité 2021 de la BRED

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La BRED accompagne le développement de la Guadeloupe : retrouvez mon intervention sur RCI Guadeloupe

Voici le message que j’ai porté à l’antenne de la matinale de RCI animée par Laura Latchan lundi 09 Mai 2022.

Une interview au cours de laquelle tous les sujets ont été abordés : les perspectives en Guadeloupe; la stratégie de la BRED; la publication de mon essai « Crises et mutations : petites leçons bancaires » , sans oublier les événements à venir sur le territoire : la Route du Rhum 2022 et la promotion HEC Stand Up 2022 qui accompagne les femmes entrepreneuses de Guadeloupe.

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« Après la Covid : Mutualisme et Coopération, leviers d’une sortie de crise »

Mot d’accueil | Olivier Klein

« Bonjour à tous, ravi de vous recevoir et d’organiser ici, à la BRED, les sixièmes Assises de la coopération et du mutualisme dont nous sommes adhérents et dans lesquelles nous sommes engagés depuis la première année.

Pour cette introduction, je vais rapidement développer trois idées.

La première concerne l’évolution du capitalisme. On sait tous que le capitalisme a démarré sous une forme familiale, puis, parce que les familles évoluaient dans le temps, s’agrandissaient et que les fondateurs disparaissaient, il a fallu ouvrir le capital et se sont développées les sociétés par actions. Ainsi est née, particulièrement à la suite de la seconde guerre mondiale, une forme de capitalisme « managérial » dans laquelle les managers ont davantage pris le pouvoir, parfois au détriment de l’intérêt des actionnaires dispersés et de l’efficacité légitime. En conséquence, dans les années 1980 s’est développé un capitalisme « actionnarial » remettant la balle du côté des actionnaires, avec des formes plus efficaces mais également avec d’importantes dérives. Les innovations efficaces ont permis de faire venir de grands talents dans de petites sociétés en les associant à la réussite, par une participation au capital (sous une forme ou sous une autre), ce qui était difficile sous le capitalisme managérial. Cela a donc facilité l’innovation et les « start up ». Mais on en connaît bien les dérives. Il s’agit de tout ce qui a fait en sorte que les dirigeants d’entreprises soient plus attachés à l’intérêt des actionnaires qu’au reste des parties prenantes. Avec les dérives financières y attenant. Ainsi, selon moi, nous devons évoluer vers un capitalisme « partenarial » qui comprendrait davantage toutes les parties prenantes : les actionnaires, qui évidemment apportent de l’argent et le mettent en risque, mais aussi les salariés – qui eux aussi prennent des risques sous une autre forme –, les clients, les fournisseurs et la société dans son ensemble. Prendre en compte la société s’exprime certes à travers la RSE, mais plus largement par le fait que les entreprises sont engagées vis-à-vis de leurs territoires, de la transition climatique… Il se trouve que la forme mutualiste et coopérative,  même si ce n’est pas la seule, est l’une des formes qui s’appliquent bien au capitalisme partenarial. Il est évident que dans nos banques, par exemple, les clients sont au cœur même du système puisque l’actionnariat y est représenté par le sociétariat et que les sociétaires sont des clients. Il n’y a donc pas de sociétaire non-client. Selon les formes, tous les clients sont sociétaires ou tous les sociétaires sont clients (comme à la BRED), mais en tout état de cause ce sont les clients qui forment le Conseil d’administration, ce sont donc eux qui contribuent à forger la stratégie de l’entreprise. Une stratégie, par construction, très orientée client. Les salariés sont également depuis très longtemps au cœur du projet dans nos formes mutualistes et coopératives. Et, bien évidemment, la société l’est aussi. Bien avant que les questions RSE ne soient « à la mode », nous nous engagions déjà avec beaucoup de sincérité dans de nombreux domaines, aussi bien au niveau très local, en soutenant tel club de sport,  telle association ou tel événement culturel, qu’à un niveau plus large, comme à la BRED par exemple dans la diffusion du savoir ainsi que dans l’égalité des chances, facteurs très importants pour renforcer le lien social et favoriser la cohésion des territoires.

La deuxième idée que je souhaite développer est qu’un groupe bancaire comme BPCE est un groupe décentralisé de banques régionales coopératives, des banques de plein exercice. Le rôle de nos banques est par construction encore plus fort sur nos territoires que celui des banques centralisées. Car entre chaque territoire et sa banque il y a une osmose, une convergence d’intérêts. Si le territoire ne va pas bien, la banque n’ira pas bien. Et si la banque, par son rôle de facilitateur, ne va pas bien, il y a peu de chance que le territoire se développe bien. Cette osmose provoque donc des choses assez différentes de ce que l’on peut connaître dans d’autres modèles. Le jour où dans telle ou telle de nos régions l’activité de crédit dégage un peu moins de rentabilité, pour une raison de surcroît de risque par exemple, pour autant toute l’épargne collectée dans la région ira financer les développements de projets sur ces mêmes territoires. Elle ne sera pas affectée à une région permettant une meilleure rentabilité des crédits octroyés. C’est fondamental et ce n’est pas le cas partout.

Il y a bien chez nous cette équivalence entre l’intérêt du territoire et celui de la banque qui y travaille. La notion de RSE y est donc encore plus réelle, encore plus concrète. Et dans un monde qui a été fortement globalisé, même s’il se compartimente rapidement, on a vu apparaître depuis des années un besoin encore plus fort de proximité, un besoin auquel, je le pense, nos banques répondent. Lorsque l’on interroge les Français sur les banques, on note un attachement viscéral à nos formes de banques du fait de la proximité qu’elles développent.

Proximité géographique et proximité relationnelle avec les clients -quel que soit  le canal utilisé – qui lie le client à sa banque.

Proximité également décisionnelle. Je me rappellerai toujours la première fois où je suis allé à Lyon pour une banque qui était centralisée, les entreprises clientes nous laissaient prendre des parts de marché sur d’autres banques centralisées, mais jamais sur les banques régionales. La raison en est très simple : la banque régionale possède un accrochage local qui est indépassable, car elle a tissé une réelle relation avec le client.  Car celui-là connaît les responsables finaux de la banque, qui sont là pour longtemps. En outre, les décisions de crédit sont prises sur place et non à Paris.

Proximité enfin managériale, qui est aussi cruciale. Dans une banque de réseau, on a besoin de collaborateurs très motivés, très conscients de la valeur de nos clients et de l’importance de la relation avec eux. Cette motivation fait la différence. Ce n’est pas pour rien que les banques mutuelles et coopératives en France, depuis 30 ans, ne font que progresser pour aujourd’hui atteindre entre 65 % et 70 % des parts de marché de la banque de détail, y compris sur le marché des PME. Cette proximité managériale permet à tous d’être impliqués dans la stratégie, de la comprendre, d’en être acteurs et ainsi de se sentir bien davantage plus motivés. Parce que les managers sont proches des dirigeants qui sont là, bien présents sur leurs territoires. Et ces dirigeants responsables de leur banque sont attachés à leur région et travaillent dans des banques de plein exercice, ce qui leur donne beaucoup de responsabilité et ce qui développe des dynamiques entrepreneuriales considérables.

En outre, le fait d’avoir un actionnariat « collectif », composé de clients-sociétaires permet à nos banques, de  ne pas dépendre de la bourse,  de sa volatilité, de ses effets mimétiques,  comme de la pression de très court terme qu’elle organise.  Sans jamais exonérer nos banques de l’impératif d’efficacité et de rentabilité. Pouvoir penser à long terme et assurer une proximité forte avec ses clients sont ainsi deux atouts essentiels de notre mode de gouvernance.

Ma dernière idée concerne l’alliance de l’éthique et de l’efficacité, idée que je défends depuis plus de 20 ans. Je suis persuadé que notre modèle permet de lier éthique et efficacité de manière remarquable. Rien de tout ce que je viens d’énoncer ne se fait au détriment de l’efficacité, tout au contraire. Il n’y a pas d’efficacité longue sans éthique dans la relation client, comme vis-à-vis des salariés. Je demande toujours aux conseillers de se comporter de la façon suivante : « Accompagnez vos clients de manière à ce que dans 10 ans, lorsque vous les rencontrerez à nouveau dans la rue, vous n’ayez pas l’envie de changer de trottoir et que vous soyez fiers de ce que vous avez fait pour eux ». Et il n’y a évidemment pas d’éthique longue sans efficacité, car si l’on n’est pas efficace, on n’a pas les moyens d’être éthique, puisque tôt ou tard on n’existe plus. Il faut donc lier la morale à l’efficacité, l’une ne pouvant aller sans l’autre et réciproquement.

Pour conclure, cette proximité multidimensionnelle construit la performance, elle permet  même la surperformance. Aujourd’hui, les coefficients d’exploitation – rapport entre les charges et les revenus des banques – sont structurellement meilleurs dans les banques de détail des groupes décentralisés que dans l’activité de banque de détail des groupes centralisés. Dans un pays très centralisateur, j’ose dire que c‘est grâce à cette décentralisation bancaire que nous avons des coefficients d’exploitation plus bas, donc que nous sommes plus efficaces. Nous sommes ainsi des banques compétitives, efficaces, et cette efficacité permet de fait de bien mieux servir les clients. Le premier principe de l’éthique est d’être utile à ses clients. Puisque nos modèles mutualistes et coopératifs permettent ce mariage fructueux de l’efficacité et de l’éthique, j’ai la conviction que nous sommes là pour longtemps.

 Je vous remercie. »