Le patron de la BRED termine son mandat sur des résultats record 

20.02.2023 2 min
Olivier Klein, figure historique du groupe BPCE, quittera son poste en mai, après dix ans à la tête de la Bred . Au cours de son mandat, la BRED a vu ses revenus quasiment doubler, et ses bénéfices presque tripler.

Le patron de la BRED, Olivier Klein, a présenté vendredi ses derniers résultats en tant que directeur général de la banque régionale basée à Paris et en Normandie, affiliée à la galaxie BPCE. Des résultats record. L’assemblée générale de la BRED désignera son (sa) successeur(e) le 31 mai prochain.

Agé de 65 ans, cet ancien membre du directoire de BPCE, qui s’était lancé dans la course à la succession de Laurent Mignon à l’automne dernier, avant de retirer sa candidature, achève ainsi un deuxième mandat de cinq ans à la tête de la plus grande Banque Populaire du réseau. « Nous avons réussi à démontrer au cours des dix dernières années que la banque de détail pouvait croître en France et qu’elle avait même de l’avenir », se félicite Olivier Klein.

Banque sans distance

Sur dix ans, la banque, qui a la particularité d’être présente dans les DOM-TOM mais aussi au Cambodge, au Laos, à Djibouti ou encore aux Iles Fidji, affiche une trajectoire de croissance continue. Depuis 2012, les revenus ont progressé de 81 % pour passer de 903 millions d’euros à 1,64 milliard d’euros (+ 12,4 % sur la seule année 2022). Dans le même temps, le résultat net a été multiplié par près de trois, pour franchir l’an dernier le cap des 500 millions d’euros, un record (avec un bond de 23 % sur 2022, à 507 millions).

Selon Olivier Klein, la BRED récolte les fruits de la stratégie mise en place depuis plusieurs années avec « des investissements importants dans le digital, une segmentation plus fine de la clientèle et une réorganisation du travail dans le réseau ».

La banque mutualiste a notamment adopté depuis 2020 le concept de « banque sans distance » , avec l’automatisation de nombreuses opérations et l’accès aux agences réservé aux seuls clients qui ont pris rendez-vous. De quoi libérer du temps commercial pour les conseillers, qui ont su le convertir en ventes additionnelles.

En 2022, le groupe a profité d’une bonne dynamique commerciale en France, avec des encours de crédit en hausse de 15 %, et un coût du risque en baisse, malgré une légère remontée des défauts en fin d’année.

Coup d’envoi à la succession

La publication de ces résultats donne le coup d’envoi à la quête d’un nouveau patron. A ce stade, peu de noms ont encore émergé. La tradition – récente chez BPCE – voudrait que la BRED aille chercher un dirigeant dans une banque ou une caisse régionale du groupe. Ces derniers temps, le géant mutualiste a eu tendance à favoriser les transferts entre les « Rouges » (Caisses d’épargne) et les « Bleus » (Banques Populaires).

L’organe central et son nouveau patron Nicolas Namias pourraient proposer des noms. « Mais à la fin, c’est bien le conseil d’administration de la BRED qui tranche », rappelle Olivier Klein.

Les Echos – Romain Gueugneau
Article publié le 17 février 2023 à l’occasion de la publication des résultats annuels 2022 du Groupe BRED.